commissaire Jeanne Couture
Racontages
Résidence d'artistes
Mathieu Fecteau, La Famille Plouffe, les Incomplètes, Collectif Bonneau-Knight / RACONTAGES
Racontages présente le travail de quatre artistes et collectifs dans une résidence à relais, diffusée en galerie et dans l’espace public. Entre le 16 juin et le 28 août, les artistes se succéderont à travers des propositions qui misent sur le processus, la rencontre et les maillages, s’inspirant du patrimoine matériel et immatériel de la région.
Racontages prend racine à la petite roulotte installée sur la Place Sainte-Victoire qui devient le quartier général du projet, puis entre les murs du Centre d’art Jacques-et-Michel-Auger sous la forme d’une exposition évolutive pour enfin se déployer dans la ville, ponctuant l’été de découvertes fortuites.
Résolument ancrée dans l’histoire et le territoire victoriavillois, l’exposition tissera des liens et construira un dialogue avec la population, créant une proximité certaine entre l’artiste et le public.
Jeanne Couture, commissaire
Mathieu Fecteau (St-Léonard de Portneuf)
16 juin au 9 juillet
L’artiste « patente » des sculptures aux mécaniques bricolées et crée des machines qui nécessitent l’apport du public pour se mettre en marche. Dans le cadre de la résidence, il réalisera un système pour créer des chants d’oiseaux à la Place Sainte-Victoire. Récupérant l’eau de pluie du parc, la machine entraînera l’eau à travers un enchevêtrement de tubulures, générant des sons qui s’ajouteront à ceux des espèces indigènes.
Dans sa pratique, l’artiste privilégie des procédés de fabrication élémentaires et anciens, utilisant des matériaux récupérés dans ses constructions bancales, mais fonctionnelles. À travers ses œuvres, l’artiste cherche à (re)construire un patrimoine matériel qui porte un regard critique sur nos habitudes de consommation.
La Famille Plouffe (Longueuil)
14 juillet au 6 août
Cette famille-artiste réactualise la « petite histoire » des lieux qu’elle investit. Leurs œuvres sont inspirées de la culture populaire : récits, expressions familières, gestes, objets ou savoir-faire vernaculaires. Leur recherche s’attarde à la richesse de la transmission du patrimoine immatériel, utilisé comme matière première de leur œuvre.
Pour Racontages, La Famille Plouffe propose entre autres une exploration sur l’origine de la poutine. Cet emblème de la culture populaire suscite les passions et fait incontestablement jaser. C’est en partant à la rencontre de la population victoriavilloise que les artistes nourriront cette grande petite histoire. Leur résidence culminera lors de la présentation d’une installation performative à la Place Sainte-Victoire.
Les Incomplètes (Québec)
11 au 28 août
Les Incomplètes proposent LES PREMIERS PAYSAGES, un projet multidisciplinaire qui s’ancre dans le Cycle des berceuses, une vaste recherche-création entamée en 2015 autour des chaises berçantes, des femmes qui (se) bercent et des berceuses chantées. Au cœur de cette recherche se nichent les thèmes de la mémoire, de la transmission, des racines, de l’enfance et de la vieillesse. Évoquant la contemplation, l’introspection et la solitude, la berçante est également le lieu des transmissions, du passage des générations et même du jeu.
Ayant à cœur de tisser du lien social autour de l’art, Les Incomplètes implantent des propositions dans l’espace public et dans des lieux atypiques. Leurs œuvres sont ancrées dans la communauté où elles s'insèrent, visant à rapprocher public, recherche artistique et expérience de l'œuvre.
Collectif Bonneau-Knight (Kingsey-Falls)
Entre le 16 juin et le 28 août
À la croisée entre le dessin, l’art furtif et la performance, Bonneau-Knight est en perpétuelle quête de connexion avec le lieu qu’elles choisissent d’investir. Ancrées dans la ruralité de leur territoire centricois, les artistes travaillent exclusivement in situ, en communion avec la géographie et le paysage.
Avec pour matériau brut l’occupation du territoire de Victoriaville, le collectif jouera des codes cartographiques, superposant les tracés anciens et ceux qui s’inscrivent maintenant, dessinant directement au sol et érigeant des obstacles poétiques dans l’espace public. Leurs transgressions douces et interventions ludiques inattendues dans les rues, ruelles et sentiers du centre-ville seront documentées sur Instagram et l’évolution de leur recherche alimentera l’exposition qui évoluera au cours de la résidence.
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