Pierre Blanchette
Cycle_Temps_Lumière
PIERRE BLANCHETTE / Cycle_Temps_Lumière
L’oeuvre est composée de douze tableaux de format identique de 270 x 135 cm (peinture acrylique
sur toile montée sur châssis). Chacun de ces tableaux représente un mois de l’année et une couleur précise du spectre lumineux,
telle qu’ordonnée par le cercle chromatique. L’ensemble dépeint de manière sensible et métaphorique le passage du temps et des saisons de
l’année, tout autant qu’il illustre le pouvoir de la lumière par le rayonnement de la couleur.
Influences et genèse de l’oeuvre
1967, les avancés du cinéma immersif me passionnent et plus particulièrement le film Canada ’67, présenté à l’Exposition universelle de Montréal en Circle-Vision 360º / 1978, le choc de voir en vrai la couleur, la touche, la sensibilité et l’invraisemblable contemporanéité de Claude Monet dans ses
oeuvres phares panoramiques du Musée de l’Orangerie. / 2008, Olafur Eliason au MoMA, où enveloppé dans l’installation techno 360° room for all colors, la couleur se ressent à fleur de peau. J’ai toujours été passionné par les oeuvres de grands souffles, les oeuvres de grandes dimensions
et immersives, pareil à l’opéra en musique.
Cycle_Temps_Lumière est une oeuvre qui m’obséda durant des années, au gré de multiples notes et croquis que de fois recommencées. / En 2011 elle s’inscrivit spontanément dans mes recherches liées à la Bourse de carrière Jean-Paul-Riopelle, décernée par Le CALQ. Pour l’occasion j’avais demandé des exemples de volumétries de grandes salles à deux conservateurs de musée, messieurs Stéphane Aquin et Bernard Lamarche. Mon but était d’étudier et d’expérimenter à l’aide de maquettes diverses options d’intégrations ou d’insertion d’oeuvres peinture à des volumes
architecturaux existants.
La puissance de la couleur m’étant une véritable passion, j’ai voulu ici lui rendre hommage en la déployant entière et en complet rayonnement. Je l’ai voulu franche et saturée; lumineuse comme lumière. À celle-ci, j’ai imaginé son spectre circulaire associé aux saisons et aux différents mois de
l’année. Si juillet m’apparaît d’un jaune irradiant caniculaire sur la roue chromatique, janvier à l’opposé se fait nuit violacée constellée d’astres imaginaires.
Le temps des saisons nous est pareil au temps de la vie. -Qu’il est saisissant de réaliser de plus en plus au fil de l’existence de la pertinence des métaphores et des images comparées des saisons et des étapes de chacune de nos vies. -Que d’artistes, de compositeurs, d’écrivains, de poètes se
sont sentis intimement proches de cette réalité toute simple et pourtant cruciale.
À cette couleur-lumière à laquelle j’identifiai des mois et des saisons, j’ai voulu une peinture en champs colorés, peuplée de micro-événements, de géométries subtiles telle une trame sousjacente. Des motifs apparaissent; ramures imaginaires de faïences de jardins d’éden; ou en
quinconce, réminiscences du millefleurs des tapisseries flamandes.
Un seul mot me vient pour résumer Cycle_Temps_Lumière.
Distillation. Cette opération qui consiste à séparer et sublimer pour ne conserver que l’essentiel.
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